Malgré le développement de l’utilisation du CO2 comme fluide frigorigène aussi bien dans le froid industriel que dans les applications domestiques, l’offre de formation en ce domaine, bien que devenue indispensable, peine à combler des besoins rendus de plus en plus pressants.
La F-Gas, dont l’ambition est la limitation progressive de l’utilisation des gaz à effet de serre fluorés, prévoit la diminution de l’utilisation de ces fluides. Concrètement, un plan de réduction de la mise sur le marché de HFC vise l’objectif de -70% en 2030. Cet agenda progressif est doublé d’interdictions sectorielles qui entrent en vigueur dès janvier 2015.
Ce qui marque l’entrée en scène de nouvelles technologies ayant recours à des gaz alternatifs dits gaz naturels comme le CO2 et les hydrocarbures.
Particulièrement, le CO2 se développe tant en froid industriel qu’en froid commercial, dans les transports et les pompes à chaleur. En France, l’usage de ce gaz s’accélère, passant de moins de 10 installations en 2005 à 300 installations en 2014. La rapide extension de cette technologie génère un besoin de connaissance et un savoir-faire spécifique, afin d’assurer l’efficacité énergétique des systèmes et la sécurité des personnels. Ces derniers doivent disposer de formations adaptées. Et cela concerne de plus en plus de sociétés d’installation et de services réparties sur tout le territoire.
Une législation peu contraignante sur les fluides alternatifs
Le nouveau règlement européen, relatif aux contrôles périodiques de fuites de fluide, ne modifie pas les procédures d’Attestation de Capacité ni d’Attestation d’Aptitude. Il suggère néanmoins que la certification des personnels soit complétée par une information sur les technologies dites alternatives.
Cette obligation d’information, devrait élargir la connaissance des techniciens intervenant sur les machines de production de froid et leur permettre d’être les prescripteurs pour le remplacement des installations existantes.
Mais les besoins en formation aujourd’hui sont réels. Et ce malgré l’absence de consignes contraignantes de la part de l’Union Européenne et des gouvernements. En effet, l’accélération de l’utilisation des technologies dites alternatives, notamment le CO2, posent à court et moyen termes d’importants problèmes relatifs au professionnalisme et à la sécurité des intervenants, tant au niveau de la conception que sur les chantiers (installation, mise en route, dépannage et maintenance).
Or, les formations actuelles demeurent souvent théoriques. Accessoirement complétées de quelques mesures sur des installations, elles ne permettent que des manipulations de réglage et d’appréhension sur ces fluides. L’irruption des gaz alternatifs comme le CO2 dans des applications aussi diverses que les pompes à chaleur, les vitrines réfrigérées, les distributeurs de boisson, les réfrigérateurs et le conditionnement d’air, impose de façon urgente la conception et la mise en œuvre d’une qualification spécifique des techniciens, leur permettant d’acquérir des connaissances et des pratiques, aussi bien sur les fluides en question que sur les moyens de sécurité à appliquer en cas de fuites.
Une offre de formation insuffisante
Selon une étude réalisée par l’AFF en 2014, l’offre de formation sur le CO2 reste insuffisante en France, eu égard aux besoins importants liés au développement croissant de son utilisation en supermarchés, en froid domestique et en matériels de distribution.
En outre, les spécificités de ce gaz (conditions de pression élevées, point triple, point critique, cycle transcritique, risque d’anoxie en cas de fuite, etc.) rendent indispensable une formation des intervenants qui doit se composer d’une approche théorique complétée impérativement d’une approche pratique.
Or, malgré l’intérêt des centres de formation en froid pour cette technologie, leur majorité n’offre qu’une formation théorique, faute de disposer d’une plateforme CO2. Cela en dépit de l’impératif que représente l’approche pratique, pour les raisons évoquées plus haut, notamment celles liées à la sécurité des personnels.
Dans ce contexte, l’extension de la législation relative à la certification des personnes et des sociétés (Attestation d’aptitude et Attestation de capacité) aux fluides frigorigènes alternatifs apparaît comme une nécessité. Quitte à ce qu’elle s’accompagne de mesures incitatives, émanant des pouvoirs publics, pour les centres désireux d’offrir à leurs clients concernés une formation complète et adaptée.
L’IFFEN. Le cas d’un précurseur.
Très tôt, l’Institut Français de Formation en Energétique (IFFEN) a ouvert sa plateforme CO2 dans son centre de Villeneuve Saint Georges (94). Fidèle à son axiome de mobilité, qui rime avec accessibilité, L’IFFEN déploie ses formations CO2 (théorie et pratique) dans tout l’hexagone, grâce à sa plateforme mobile.
developpement@iffen.fr
01 43 82 59 75
Formation : Manipuler le R600a, R50, R600, R290 en Toute Sécurité
Le R600a, ou isobutane, est un réfrigérant naturel apprécié pour ses propriétés thermodynamiques et son faible impact environnemental. Sa manipulation requiert une formation spécifique pour