A quoi l’augmentation des tarifs en électricité est elle due ?
Avec une augmentation de ses coûts, une diminution du nombre de ses clients et la nécessité de trouver deux milliards d’euros pour racheter les activités nucléaires d’AREVA, EDF se trouve contraint de demander à l’Etat une hausse tarifaire de 2.5 % par an jusqu’en 2019 pour rentrer dans ses frais.
Pour faire face à ce déficit un plan de restructuration a été annoncé par EDF. Il comporte la réduction de 5% de ses effectifs de 2016 à 2018 sans licenciements, soit environ 3 500 personnes.
D’ici 2019, avec l’ouverture du marché, l’électricien verrait ses parts de marché diminuer de 78% à 59% , pour les professionnels et de 91% à 82% pour les particuliers.
«Une diminution sensible de la part de marché d’EDF sur la fourniture d’électricité est inévitable. Son ampleur est encore imprécisément connue à ce stade et conduira à examiner un réajustement des forces commerciales sur les années à venir», prévient EDF.
Augmentation des tarifs de 2.5% contre 8 %.
En juillet, Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement avait annoncé une hausse des tarifs de l’électricité de 2,5% en moyenne au 1er août alors que la Commission de régulation de l’énergie avait préconisé une hausse de 8% pour les «tarifs bleus» afin d’opérer un rattrapage sur les années précédentes.
En effet en 2014, elle avait aussi annulé une hausse de 5% faisant perdre à l’entreprise près de deux milliards d’euros.
Aujourd’hui, les tarifs de l’électricité et du gaz restent un sujet sensible pour les particuliers dont les augmentations sont mal perçues.